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À l’échelle mondiale

Nous sommes confrontés à une crise mondiale du plastique. Le volume considérable de plastique dans le monde constitue une menace dangereuse pour notre santé écologique et humaine. Bien qu’elle ne soit pas la seule cause de la crise du plastique, l’eau en bouteille y contribue grandement et nous pouvons l’éliminer.

Dans les années 1970, environ un milliard de litres d’eau étaient vendus chaque année dans le monde. En 2020, la consommation annuelle d’eau en bouteille a atteint 465 milliards de litres, avec des ventes d’une valeur de près de 400 milliards de dollars.

Le Guardian rapporte qu’un million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute dans le monde. Des estimations plus récentes indiquent que ce nombre est de 1,2 million. Si on les mettait bout à bout, le nombre de bouteilles en plastique à usage unique actuellement vendues chaque année s’étendrait à plus de la moitié du chemin vers le soleil.

Quatre-vingt-onze pour cent de toutes les bouteilles en plastique ne sont pas recyclées. Comme il leur faut 400 ans pour se dégrader, toutes les bouteilles en plastique se trouvent encore quelque part sur la planète.

Nous déversons ce plastique dans nos lacs, rivières et océans. D’ici 2050 ou avant, les océans contiendront plus de plastique que de poissons.

L’industrie pourrait, si elle le souhaitait, utiliser du plastique recyclé appelé rPET. Mais les six plus grandes sociétés d’eau embouteillée n’utilisent en moyenne que 6,6 % de ce plastique recyclé dans leur production.

Les microplastiques ont fait leur chemin dans la chaîne alimentaire humaine, comme le montrent de nombreuses études récentes. Personne ne connaît les effets à long terme de cette réalité.

L’eau en bouteille contient deux fois plus de microplastiques par litre que l’eau du robinet.

Au Canada

Les Canadiens consomment deux milliards de bouteilles d’eau en plastique chaque année, soit 5,3 millions par jour, avec des ventes de près de 6 milliards de dollars par année.

Le Canada ne recycle que 9 % de tous les plastiques. Le reste est jeté dans des décharges et des incinérateurs ou jeté.

Chaque année, les Canadiens déversent 22 millions de livres de plastique dans les Grands Lacs. La société de capital-investissement One Rock (qui a racheté Nestlé) extrait 4,7 millions de litres par jour des puits de la région de Guelph et se prépare à en ouvrir un troisième prochainement.

Elle paie au gouvernement de l’Ontario moins d’un vingtième de cent pour un litre d’eau, qu’elle revend ensuite environ 2 $.

Ses opérations sont situées sur la rivière Grand, où 90 % de la communauté locale des Premières Nations (Six Nations de la rivière Grand) n’a pas d’eau courante chez elle.

Un récent sondage a révélé que plus de 80 % des Ontariens souhaitent la fermeture de ces opérations d’eau embouteillée.

Prendre part

À l’échelle mondiale et au Canada, nous commençons à agir contre les déchets plastiques. En mars 2022, les Nations Unies ont approuvé un accord historique visant à créer le tout premier traité mondial sur la pollution plastique, le décrivant comme l’accord environnemental le plus important depuis l’accord de Paris sur le climat de 2015.

Un comité intergouvernemental a été chargé de négocier un traité contraignant qui sera finalisé d’ici 2024. L’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement a déclaré que cet engagement « est entré dans l’histoire » et qu’il était désormais « officiellement sur la bonne voie pour trouver un remède ».

En juin 2022, le Canada a adopté un plan visant à interdire certains plastiques à usage unique et à les maintenir hors de l’environnement. Ils comprennent des sacs de caisse, des couverts, des articles de restauration, des porte-anneaux, des bâtonnets et des pailles. Le gouvernement indique que l’interdiction éliminera plus de 1,3 million de tonnes de déchets plastiques difficiles à recycler et plus de 22 000 tonnes de pollution plastique au cours de la prochaine décennie, soit l’équivalent de plus d’un million de sacs d’ordures.

Même si cette interdiction constitue une première étape importante, le fait qu’elle n’inclut pas les bouteilles d’eau en plastique constitue un énorme problème. La réglementation de l’eau embouteillée au Canada est supervisée par Santé Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments, car l’eau embouteillée est considérée comme un produit alimentaire. En fait, l’industrie de l’eau embouteillée est ouvertement promue par Agriculture et Agroalimentaire Canada avec son site Web annonçant les « bienfaits de l’eau embouteillée pour la santé et le bien-être ». Dans un rapport de 2017, le ministère a déploré le « déficit » dans les exportations d’eau embouteillée vers la Chine, affirmant que la crise de la qualité de l’eau dans ce pays offre des « opportunités importantes » pour l’industrie canadienne de l’eau embouteillée.

L’un des principaux engagements du Blue Schools Network est d’enseigner aux jeunes les dangers des bouteilles d’eau en plastique et de supprimer progressivement leur fourniture dans les locaux des écoles.

Pour plus d’informations sur les effets de Nestlé sur l’eau communautaire, regardez la vidéo de 3 minutes L’eau, c’est la vie, pas le profit ! La lutte contre Nestlé en Ontario sur Youtube.