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Le Canada a la chance d’avoir de l’eau. Elle est abondante dans la nature et largement accessible grâce à des systèmes d’approvisionnement en eau publics sûrs et abordables. Les personnes vivant en milieu urbain ont accès à certains des meilleurs services d’eau potable et d’assainissement du monde.

Cependant, un tel accès n’est pas disponible pour les peuples autochtones du Canada depuis de nombreuses années. Dans de nombreuses communautés des Premières Nations à travers le pays, des services de base tels que l’eau potable et des installations sanitaires sûres sont scandaleusement absents, une situation qui aggrave d’autres crises sociales et sanitaires.

Beaucoup ont vécu sous le régime d’« avis de consommation d’eau potable » – ou DWA – selon lesquels toute l’eau destinée à leur usage personnel doit être soit bouillie, soit livrée dans d’énormes récipients en plastique trop lourds pour être utilisés par beaucoup. Un seul AEP peut signifier que jusqu’à 5 000 personnes n’ont pas accès à une eau potable salubre et propre. Certains DWA actuels remontent à 25 ans.

Le manque d’eau potable propre et salubre constitue une violation flagrante de l’engagement du Canada envers la reconnaissance par l’ONU des droits humains à l’eau et à l’assainissement. Réparer cette parodie est un objectif clé du processus de réconciliation actuellement en cours dans le pays.

Il existe 634 communautés des Premières Nations au Canada, dont beaucoup sont situées dans des régions éloignées difficiles d’accès en hiver. Lorsque le gouvernement fédéral actuel est arrivé au pouvoir en 2015, 93 communautés des Premières Nations étaient soumises à 133 avis concernant la qualité de l’eau potable, et de nouveaux avis ont été ajoutés au cours des dernières années.

À l’époque, le premier ministre Trudeau avait promis de mettre fin à tous les DWA à long terme d’ici cinq ans. Bien que son gouvernement n’ait pas atteint cet objectif en 2023, il a dépensé bien plus de 4 milliards de dollars pour les infrastructures d’eau dans les communautés des Premières Nations et a levé 139 AEP à long terme, y compris toutes celles de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Québec et du Canada atlantique.

Il existe encore 31 DWA à long terme dans 27 communautés à travers le pays. Le gouvernement s’est engagé à y mettre fin.

En 2021, la Cour fédérale du Canada a approuvé un règlement juridique de plusieurs milliards de dollars qui oblige le gouvernement fédéral à prendre des mesures plus rapides pour assainir l’eau potable contaminée dans les communautés autochtones et indemniser les Premières Nations pour les décennies pendant lesquelles elles n’ont pas accès à l’eau potable. Le gouvernement doit dépenser au moins 6 milliards de dollars sur neuf ans pour financer les infrastructures et les opérations liées à l’eau dans les communautés des Premières Nations, et versera 1,5 milliard de dollars en dommages à environ 140 000 Autochtones.

En 2016, le Canada a approuvé la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), qui établit un cadre universel de normes minimales pour la survie, la dignité et le bien-être des peuples autochtones et développe les normes existantes en matière de droits de la personne et de libertés fondamentales. . Surtout, il englobe une approche plus collective des droits de la personne et reconnaît le patrimoine culturel, social et ressources des Premières Nations.

Aborder la question de l’eau potable dans les communautés des Premières Nations est un impératif moral et politique et est essentiel au respect des obligations du Canada dans le cadre de la DNUDPA.